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 This pain is just too real (ft Marlon)

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MessageSujet: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyVen 17 Juil - 17:59


This pain is just too real
I'm so tired of being here, suppressed by all my childish fears. And if you have to leave I wish that you would just leave.

« Aubrey, tu m'écoutes ?! » La dite-Aubrey lève les yeux pour regarder sa mère, assise en face d'elle. Elle ne plie pas sous le regard sévère, tout comme elle ne lui répond pas tout de suite. Cela fait bien deux heures qu'elles sont assises là toutes les deux. Dans la cuisine de sa mère, une tasse de thé vide devant chacune d'elle. Sa mère n'a-t-elle pas d'autres activités plus intéressantes que d'espionner les voisins ? Aubrey, elle, se fiche pas mal de savoir que Mr Robinson quitte la ville. Que Raven a perdu son foulard hors de prix mais qu'en fait, non, elle ne l'a pas perdu, puisque ses voisins lui ont volé. Franchement, qui s'intéresse à ça ? Sa mère, visiblement. Et elle pense que, en ce mercredi après-midi, Aubrey a envie d'écouter ces histoires dénuées de sens. « Non ... enfin, oui. Bien sûr. » Non, non, non. Bien sûr qu'elle ne l'écoute pas, aurait-elle plutôt dû lui dire. Mais elle connaît sa mère, elle ira tout raconter à son père à l'instant même où Aubrey aura quitté la maison et celle-ci passera un sale quart d'heure la prochaine fois qu'elle viendra ici. A moins qu'il ne se déplace jusqu'à son appartement pour lui faire la moral. L'un comme l'autre ne lui vont pas. Elle n'a plus quinze ans, et ses parents ont tendance à l'oublier un peu trop souvent. A moins qu'ils n'estiment qu'elle n'a pas d'intérêt, elle, tant qu'elle n'est pas marié ? Avec un type de bonne famille, de préférence. « Bien. Alors, je te disais que Raven a ... » De nouveau, Aubrey perd le fil. Mais cette fois, c'est parce que son portable vient de vibrer, entre ses mains moites. La dernière fois qu'elle a eu des nouvelles de Marlon, c'était ce matin. Il partait en mission et a juste eu le temps de lui envoyer un SMS avant que son camion ne démarre.

Direction un incident important qui a eu lieu en plein Savannah. Depuis, aucune nouvelle. Cela fait des heures. Longues, interminables. Aubrey a suivit les informations pendant un moment mais ils répètent sans arrêt les mêmes choses. Ils râbachent des informations, celles dont elle n'a pas besoin. Ce dont elle a besoin, là, tout de suite, c'est d'entendre la voix de Marlon, savoir qu'il va bien. Parce que, depuis qu'elle a lu son message ce matin, elle ne peut plus penser qu'à ça. Elle a un foutu mauvais pressentiment. Et elle déteste ça. C'est habituel, avec Marlon. Parce que son métier est dangereux mais aujourd'hui c'est ... pire. Elle a l'impression que quelque chose ne va pas. Et son impression se confirme lorsqu'elle répond au téléphone - ignorant le regard courroucé de sa mère - et que, à l'autre bout du fil, c'est un médecin qui s'adresse à elle. Cette fois, Aubrey ignore carrément le regard noir que lui lance sa mère. C'est urgent, elle doit y aller. Elle n'a pas le temps d'expliquer quoi que ce soit à sa mère. Bah, elle s'y fera. Une fois dans sa voiture, Aubrey démarre en trombes et dépasse toutes les limitations de vitesse. Rien à foutre ! Ses pires peurs sont en train de réaliser et si le médecin s'est montré rassurante - "il est hors de danger", "ses heures ne sont pas comptées" -, elle n'en reste pas moins inquiète au possible. Visiblement, il était déjà dans une chambre et cela signifie qu'il aurait pu la joindre ... Non ? Ou, en tout cas, qu'il va rester quelque temps là-bas. Le pire est de ne pas savoir, en fait. De ne pas le voir, elle. Alors, sitôt dans l'hôpital, elle demande sa chambre et s'y rend en courant. Putain, qu'elle s'inquiète. Ce n'est pas bon, elle risque de lui transmette et de l'inquiéter lui aussi. Mais elle ne peut pas faire autrement. « Marlon ?! Tu vas bien ? » La jeune femme entre en trombes dans la chambre et se place aussitôt à côté du lit. Elle le regarde, morte d'inquiétude. Il a l'air d'aller bien ... à première vue.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyVen 17 Juil - 19:00


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Un mauvais feu, un incendie terrible en plein centre ville qui m'oblige à me rendre au travail sur l'un de mes jours de congés. Si j'avais su ce qui se passerait durant cette intervention, je suppose que je me serais abstenu. Arrivé sur place, tout va très vite, les flammes se rependent à une vitesse folle et après un aller retour pour sauver la veuve et l'orphelin. Je me retrouve coincé. Je suffoque rapidement et malgré mes tentatives pour échapper aux flammes, je ne peux rien faire. Un appel aux collègues et me voilà qui m'écrasent sur le plancher de l'étage d'en dessous alors que le plafond cède. Une douleur terrible dans la jambe, puis plus rien, le flou total et je m’évanouis. Quand je me réveille, c'est en sursaut dans une chambre d’hôpital glauque et vide. Je reprend difficilement mon souffle alors qu'une infirmière vient retirer la sonde d'intubation qui se trouvait dans ma trachée avant de m'expliquer brièvement que je suis dans une chambre aux urgences et que je dois me calmer et me détendre. Ouais, facile à dire pour elle. Puis tout me revient en pleine tête, les flammes, j'ai cru mourir le temps d'un instant, je suppose qu'être rescapé fait de moi un chanceux. Ce n'est pas la première fois que je rejoins cet hôpital, je m'y suis retrouvé quelques fois et j'ai toujours du m'estimer chanceux. Après tout, les risques du métiers sont là, je dois faire avec, un point c'est tout. Sauf que cette fois, y'a un truc qui cloche, alors que j'essaye de relever les jambes pour me redresser, rien... C'est quoi ce bordel ! Dans un instant de panique, j'appuie sur le bouton d'appel d'urgence une bonne dizaine de fois d'affilées. L'infirmière accourt et fronce les sourcils en voyant que je ne suis pas en train de crever. "C'est quoi ce bordel, pourquoi je sens plus mes jambes ?" Elle baisse la tête et m'explique que le medecin viendra me voir un peu plus tard. Le truc, c'est que ça me suffit pas alors je lui attrape le bras et exige des explications plus approfondis. Ce qui en ressort: je ne peux plus marcher. Et pour le moment, impossible de savoir si c'est l'affaire de quelques jours ou de quelques années. Plus de sport, plus de boulot et je ne parle même des parties de jambes en l'air avec Aubrey, serais je même capable de ressentir quelque chose de ce côté là. Putain de merde...

C'est sur cette triste nouvelle que ma petite amie entre dans la chambre. Plus inquiète que jamais. "ca va." lâchais je froidement. Devant elle, je m’employais pourtant à masquer sa peine et son angoisse, mais ça ne fonctionnait pas : elle me connaissait trop bien pour ça. Bien sur que non, ça ne va pas, je viens tout juste de réaliser que j'ai perdu l'usage de mes jambes et elle arrive à un mauvais moment à vrai dire, et si la voir aurait du me soulager, ça a tendance à m'agacer, c'est étrange n'est ce pas ? J'ai le droit de lui faire ça, d'agir comme le dernier des crétins. "c'est rien." ajoutais je, pas vraiment enclin à développer mon statut d'handicapé avec elle pour le moment. A vrai dire, je suis tellement démuni à cet instant et face à cette situation que je préfèrerais qu'elle ne soit pas là, qu'elle ne me voit pas aussi frêle, aussi vulnérable. J'aurais aimé attendre un peu plus avant qu'elle arrive. Le temps de digérer tout ça, parce qu'à cet instant, j'ai juste envie de chialer. Elle doit encore être la personne noté sur ma fiche "personne à prévenir en cas de soucis". Je l'y avait mise, il y a un sacré bout de temps maintenant et je n'avais pas pensé qu'elle me verrait dans cette situation. Je suis branché à plusieurs appareils, je sais pas vraiment à quoi ils servent je sais juste que ce n'est pas vraiment bon signe. "Tu n'as pas prévenu mon père ou ma soeur n'est ce pas ? Je ne voudrais pas les inquiéter." fis je directement. Je ne veux pas qu'ils le sachent. Pas pour le moment, je leur annoncerais moi même quand je me sentirais d'attaque, choisissant d'opter pour la clause : quelques jours sans jambes. La simple idée de ne pas en retrouver l'usage me terrifie.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyVen 17 Juil - 21:55


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La peur qu'a ressenti Aubrey à l'instant même où elle a décroché le téléphone ne s'est pas amenuisé. Au contraire, elle est toujours là et n'est que renforcée par la vision que lui offre Marlon. Certes il a l'air d'aller bien, à défaut d'être en parfaite santé, mais le voir sur son lit d'hôpital n'a rien de rassurant. Elle sait que, s'il souffre, il ne montrera rien. Elle le connaît assez pour savoir qu'il préfère tout garder pour lui, quitte à mentir et prétendre. La respiration encore un peu hachée par sa course, et le cœur douloureux, elle s'approche de lui. Sa réponse froide achève de la mettre mal. Bien sûr qu'il ne va pas bien, elle n'est pas dupe. Pas stupide non plus. Mais, sur le coup, elle n'a pas réfléchit. Elle a voulu se rassurer trop vite et c'est loin d'avoir eu l'effet escompté. « Non ... non, je n'ai prévenu personne. » Il ne veut pas les inquiéter mais il doit bien se douter qu'ils le font en permanence, non ? Voir à la télé qu'un feu a été déclenché quelque part en ville va forcément les inquiéter. Peut-être même qu'ils finiront par dire aux infos qu'un pompier a été blessé dans l'incendie. Enfin, c'est son choix et son instinct lui dit que ce n'est pas le moment de jouer les filles autoritaires. Il n'a pas l'air d'être d'humeur à plaisanter non plus. Un sourire contrit aux lèvres, Aubrey s'installe sur la chaise à côté du lit où est installé Marlon. « On m'a appelée il n'y a pas très longtemps ... Tu veux que je prévienne quelqu'un ? » Athéna, des amis, il doit bien y avoir une seule personne sur terre qu'il ait envie de tenir au courant, non ? Elle est là, elle, mais elle a l'étrange, et la désagréable, impression qu'il n'avait pas très envie de la voir. Mais elle doit se tromper, hein ?

Aubrey rapproche autant que possible la chaise du lit et essaye de se détendre ... en vain. L'impassibilité et la froideur apparentes de Marlon ne l'aident pas, en même temps. Elle essaye de sourire, aussi, mais pareil : impossible de lui offrir quoi que ce soit de potable. Le voir dans cette position n'est pas agréable et son attitude n'est pas faite pour la rassurer. Y a-t-il quelque chose qu'il ne lui dise pas ? Il y a des chances ... Mais elle s'imagine mal le harceler jusqu'à ce qu'il lui avoue tout. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Peut-être que la question ne passera pas. Peut-être qu'il va refuser de lui répondre mais elle ne peut pas rester là, à attendre qu'il se décide. Il a l'air tellement fermé que c'est terrifiant. Mais Aubrey ne veut pas admettre que ce n'est pas seulement son imagination qui a un rôle là-dedans. Presque timidement - bordel, elle ne devrait même pas agir comme ça elle-même -, elle attrape la main de Marlon et se penche légèrement vers lui. Elle est là, quoi qu'il arrive. Il faut qu'il le comprenne et le sache. « J'ai eu tellement peur. » Confesse-t-elle dans un murmure presque inaudible. Et c'est peu dire à côté de ce qu'elle a ressenti, et de ce qu'elle ressent toujours. L'impression que son cœur a cessé de battre, une impression de chute inexplicable, des vertiges assourdissants. Elle n'ose pas imaginer ce que cela aurait donné s'il n'était pas réveillé. Là, elle a l'impression qu'il va bien. Même si les machines auxquelles il est attaché ne sont pas faites pour la rassurer.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyVen 17 Juil - 22:35


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Je suis encore en train d'assimiler la triste vérité, mon compagnon de route et ce pour le restant de mes jours sera un fauteuil roulant. Putain, cette idée me révulse, je suis en colère, dans un couloir sombre et je ne vois plus du tout la lumière là pour le coup. Aubrey arrive, la visage inquiet, la mine pâle et le souffle saccadé. Ce que je vois dans son visage, ça me déplait fortement, ses yeux dépeignent beaucoup de douleur. Trop pour qu'elle le supporte sur le long terme je suppose. "merci." fis je simplement alors qu'elle me répond qu'elle n'a prévu personne. Après la mort de maman, papa s'est isolé, il s'est renfermé sur lui même et il n'a jamais vraiment réussi à remonter la pente, pas besoin de l'accabler avec cette histoire pour le moment n'est ce pas ? Surtout si ce n'est rien du tout. Quant à ma sœur, elle serait bien capable de prendre le premier avion pour revenir sur place, ce n'est absolument pas nécessaire. Je vais bien, j'irais bien en tout cas. Ils sauront ce qu'ils doivent savoir, je ne suis pas mort, je suppose que c'est le principal. "tu es la personne à appeler en cas d'accident." Ils auraient quand même pu me demander avant de le faire, ils ne savaient peut être pas si je me réveillerais tout de suite et ils devaient imaginer que voir une présence connue à mon réveil m'aurais fait un bien fou. Pourquoi ce n'est pas le cas ? Qu'est ce qui cloche chez moi hein ? Tout ce que j'ai à l'intérieur de moi pour le moment, c'est de la colère, de la haine et de la peur, rien d'autre et l'amour n'y a peut être plus sa place. Pourtant, c'est toujours elle qui est là pour moi... Et je l'aime, toujours, à vie. "ne préviens personne d'accord, je sortirais d'ici quelques jours alors ça n'a pas d’intérêt..." mentis je, je ne veux pas en plus de l'incompréhension et de la peur voir de la pitié sur son visage, je crois que je le supporterais pas.

Elle s'assoit sur la chaise à côté, et la rapproche même pour réussir à m'atteindre. Sans vraiment oser la regarder, je répond: "j'ai mal évaluer, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Tu vas devoi t'y habituer." Je suis froid, je me comporte vraiment comme un imbécile. Ce qui se passe, c'est que j'ai peur. Je suis terrifié et elle est là, en face, alors c'est elle qui prend pour tout ça. Elle ne mérite pourtant pas ça. Sa main se pose sur la mienne et commence délicatement à la caresser. Je me racle la gorge quand elle m'annonce qu'elle a eut peur, je n'avais jamais pensé à tout ça, je n'avais jamais imaginé que voir cet air triste et apeuré sur son visage à cause de moi me ferait autant de mal. "ca va, ne t'inquiète pas." Elle va forcément le voir, elle va forcément se rendre compte que je ne suis pas complètement sincère avec elle. Je ferme les yeux quelques secondes et je pose ma tête contre l'oreiller. "tu avais pas des résultats d'examens aujourd'hui ?" rien à voir, mais je n'ai aucune envie de parler de cette histoire d'accident. C'est complètement assourdissant ce qui est en train de m'arriver et je prie pour que ce ne soit rien qu'un douloureux cauchemar et que je vais me réveiller bientôt, dans ses bras, avec l'usage de mes jambes. Le medecin se pointe alors dans la chambre et met directement les pieds dans le plat: "Mr Jones, bon l'infirmière m'a dit qu'elle vous avait parlé par rapport à ce soucis de jambes. Vous vous doutez que l'on va devoir faire des examens plus approfondis pour en savoir plus dès demain. Pour le moment, je vous laisse vous reposer." Mon teint blafard vire carrément au blanc et je fronce les sourcils. Maintenant, on peut être sur que Aubrey va me poser des questions et impossible de me défiler.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptySam 18 Juil - 1:15


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C'est normal que Marlon se montre aussi peu bavard, non ? L'accident qu'il vient d'avoir doit lui avoir fait peur. Aubrey imagine aussi qu'il n'aime pas se retrouver dans cette position. Surtout avec elle dans les parages. Il est trop fier, orgueilleux, il aime avoir le contrôle. Et là, il n'a aucun contrôle sur rien. Elle essaye de ne pas trop montrer sa terreur mais elle sait qu'elle n'y parvient pas. Il lit en elle comme dans un livre ouvert, ce n'est pas nouveau et cet instant ne fait pas exception. Un mince sourire étire ses lèvres mais ça ne peut pas être suffisant, Marlon n'est pas dupe. De toute façon, il ne la regarde pratiquement pas, alors quel intérêt ? Elle sent que quelque chose a changé mais elle ne veut pas croire son instinct qui lui souffle de se méfier, que ce n'est pas uniquement temporaire. C'est le contre-coup de l'accident, ça ne va pas durer. A l'instant même où il sortira de l'hôpital, tout rentrera dans l'ordre. Ce n'est l'affaire que de quelques jours ? Elle va s'y faire et Marlon aussi. Il n'accepte peut-être pas encore l'idée de devoir passer quelques jours ici, dans une chambre d'hôpital vide et impersonnelle. Son humeur maussade ne peut être liée qu'à ça. Elle hoche d'abord la tête pour toute réponse mais se rend vite compte que Marlon ne la regarde toujours pas. « D'accord. » Au moins, le message est passé : il ne veut pas qu'elle prévienne qui que ce soit. Peut-être qu'il aurait préféré qu'elle non plus ne soit pas au courant ? Il ne voulait pas l'inquiéter, ou un truc du genre. Heureusement qu'elle est la personne à prévenir ... Le cas échéant, il aurait pu ne pas la mettre au courant du tout. Et elle aurait passé les quelques jours à venir dans l'ignorance la plus totale. Mais il aurait finit par lui envoyer un message ... Non ?

Ces questionnements ne servent strictement à rien. Le fait est qu'il est là, et qu'elle est là aussi. Alors cela ne sert à rien de s'attarder là-dessus. Très vite, tout rentrera dans l'ordre. Pourquoi ne parvient-elle pas à croire ses paroles ? Pourquoi a-t-elle le pressentiment que rien ne va rentrer dans l'ordre ? Qu'il y a plus grave que ce qu'il veut bien lui dire ? En silence, Aubrey l'observe, essaye de comprendre, de deviner ce qu'il tait. Elle n'arrive à rien : il s'est refermé comme une huître. Aucune expression visible. Aucune émotion ne transparaît. Il en arrive même à fermer les yeux, achevant de la repousser dans le silence le plus total. Elle doit cligner plusieurs fois des yeux pour chasser les larmes qui essayent de se frayer un chemin. Il n'a pas besoin de ça. Il a déjà trop vu son inquiétude elle ne veut pas, en plus de ça, craquer devant lui. « C'est ce soir. » Il s'est rappelé de ça et, en temps normal, elle aurait sans doute été heureuse qu'il s'en souvienne mais pas là. Là, elle ne parvient pas à faire disparaître l'étau qui semble enserrer son cœur depuis qu'elle est entrée dans cette chambre. Par son indifférence, il est en train de la jeter. Et elle ne parvient pas à savoir si c'est uniquement parce qu'il est encore sous le choc ou si c'est plus grave que ça. Le médecin, qui entre à son tour dans la pièce, interrompt là ses réflexions futiles. La prise des doigts d'Aubrey autour de la main de Marlon se resserre un peu plus lorsqu'il prend la parole. Un problème de jambes ? Pas une seule fois, elle ne détourne le regard du visage de Marlon. Visiblement, il n'apprécie pas trop l'idée qu'elle ait entendu ça. C'est donc si grave pour qu'il ait voulu lui cacher ? Sitôt le médecin parti, Aubrey attaque. Elle a besoin de savoir. « C'est quoi cette histoire de jambes ? Explique-moi ... » Dit-elle, sous le choc et déstabilisée. Il n'a pas jugé bon de lui en faire part, hein ? A ce rythme-là, elle va faire un arrêt cardiaque ou un malaise et se retrouver à son tour dans une chambre comme celle-là.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptySam 18 Juil - 11:09


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Sa gentillesse, son envie de bien faire, ses regards tendres m’étouffent alors qu'ils devraient m'accompagner et m'élever, elle ne fait strictement rien de mal pourtant, elle agit comme le ferait n'importe quelle petite amie. Et son inquiétude est plus que légitime, elle a eu un coup de fil de l’hôpital pour lui dire que j'étais cloitré dans un lit, oh mon dieu, je n'imagine même pas si j'avais été à sa place. J'aurais cru crever. Je suis d'ailleurs bien content qu'elle n'est pas choisi un métier trop risqué, pas au point d'en perdre potentiellement la vie en tout cas. Et moi là, qui me comporte comme un abruti, agissant comme si elle n'était rien, si nous n'étions pas aussi complices, pas aussi proches mais je n'arrive pas à faire autrement, je n'arrive pas à agir différemment avec elle. D'ailleurs si elle n'avait pas été la personne à prévenir en cas de problèmes, je l'aurais sans doutes pas prévenue, enfin je lui aurais envoyé un sms pour lui dire que ma garde se prolongeait ou j'aurais inventé n'importe quelle excuse pour ne pas l'inquiéter. Enfin, c'était avant de savoir que j'allais sans doutes rester à l’hôpital beaucoup plus longtemps que prévu. "je ne veux inquiéter personne." ajoutais je, comme pour finir de la convaincre. A la limite Athéna, parce qu'elle ne serait pas du genre à s’apitoyer sur mon sort mais à me forcer à me bouger. Et encore franchement, je préfère de loin gérer toute cette histoire tout seul. Je lui explique brièvement ce qu'il s'est passé, les détails sont plutôt flous de toutes façons et les connaitre n'arrangera rien à la situation, le résultat est là.

Je change de sujet, j'essaie de ramener les chose à elle parce que j'en ai marre de parler de moi, de ça. C'est déjà assez compliqué à assimiler comme ça, ce n'est pas pour en discuter pendant des heures et des heures. "J'espère qu'ils seront bons. Enfin, je suppose que oui, tu as toujours été très bonne. Puis tu le sentais bien n'est ce pas ?" Elle n'a pas le temps de me répondre ceci dit, puisque c'est ce moment que choisit le medecin pour apparaitre. Et sans que je puisse lui dire quoi que ce soit, il révèle des informations que j'aurais préférer taire auprès de ma petite amie. Je lui lance un regard noir, il n'a jamais entendu parlé de la confidentialité patient médecin celui là. Crétin. Puis il repart, après avoir déposé cette bombe dans la chambre blanche. Aubrey, sa main serrée fort dans la mienne, demande des explications, logique en même temps, elle est dans le flou et les informations que je lui donne sont pas vraiment claires. "C'est rien je te dis." fis je, toujours aussi glacial. En tout cas, je suis très loin du prince charmant en ce moment. Il parait que c'est dans ces moments que le caractère des gens se révèle réellement. Je dois juste être un gros crétin. Ce poids, je veux le porter seul, je préfère voir dans ses yeux de l’inquiétude, de la déception plutôt que de la pitié. Terrible n'est ce pas ? "Tu t'inquiète pas pour moi d'accord. Je vais bien." Elle n'y croira pas, évidement, même moi je n'y crois pas le moins du monde. Rien ne va aller, j'ai perdu l'usage de mes jambes et en même temps le cours de mon existence puisque sans elles, toutes mes habitudes vont être chamboulés. J'ai envie de hurler, de crier à l'injustice. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? J'ai du être très vilain dans une ancienne vie.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyDim 19 Juil - 16:36


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Il ne veut inquiéter personne. Par cette seule phrase, Aubrey a confirmation de ce qu'elle pensait : s'il l'avait pu, il ne l'aurait pas prévenue, elle non plus. Elle n'arrive pas à y croire. N'arrive même pas à comprendre pourquoi il agit comme ça avec elle. Choc post-traumatique ? Elle peine à croire à cette hypothèse. Il n'a pas l'air d'en être là. Juste ... de ne pas avoir envie de la voir. Il ne la regarde même pas. Répond à côté à chacune de ses questions. Difficile pour elle de ne pas se laisser complètement aller, maintenant que la pression est redescendue. Elle sait qu'il va bien et, dans le fond, c'est tout ce qui compte. Mais elle ne peut pas accepter l'idée qu'il soit aussi ... indifférent et distant. Qu'a-t-elle fait pour mériter ça ? Mais ce n'est pas le moment de s'apitoyer sur son sort, hein ? Elle rêve de croire que cela changera quand il sortira de l'hôpital. Tout va rentrer dans l'ordre, ce n'est qu'une question de jours comme il l'a dit lui-même. Mais après cet épisode, il est évident qu'Aubrey s'inquiétera encore plus qu'avant quand il ira travailler, quand il partira en mission qu'elle juge dangereuse. Même lorsqu'il s'intéresse à elle, à ses résultats qui tomberont bientôt, elle le sait ... distant. Froid. Inintéressé même ? Ce n'est qu'un moyen comme un autre de changer de sujet, elle en est sûre. Mais elle ne l'accepte pas pour autant. Et, elle, elle a du mal à faire semblant. A prétendre que tout va bien. Il ne veut pas parler de son accident ? Soit. Mais qu'il ne s'attende pas à ce qu'Aubrey cesse de s'inquiéter pour autant. Surtout au vu de sa manière d'agir depuis qu'elle est entrée dans la chambre. Putain. Et elle est censée faire mine de rien ?

Alors qu'elle allait répondre à sa question, le médecin entre dans la chambre et accentue le malaise entre eux. D'anormal, il devient complètement gênant. Et Aubrey comprend qu'il lui a bel et bien caché quelque chose. Mais quoi ? Il ne semble toujours pas décidé à lui avouer quoi que ce soit. « Arrête de me dire de ne pas m'inquiéter, Marlon ! » Lâche-t-elle, excédée. Ce n'est pas le moment de t'énerver, Aubrey. Il n'a pas besoin de ça. Mais elle n'a pas besoin de le voir de la sorte avec elle non plus. Enfin, c'est temporaire, il faut qu'elle s'en convainque. Brusquement, elle lâche la main de Marlon et pose les siennes sur ses genoux, le regard braqué sur son visage. Mais en plus de ne rien montrer - plus impassible que ça, tu meurs -, il refuse toujours de tourner la tête dans sa direction. Ça doit être une blague, hein ? Où est la caméra cachée ? A moins qu'elle ne soit en plein cauchemar. Oui, ce doit être ça. Très vite, elle se réveillera et tout sera revenu à la normal. Cet incident n'aura jamais eu lieu, ils seront chez Marlon ou chez elle, dans les bras l'un de l'autre. Elle ferme un instant les yeux, les rouvre, comme pour voir si cette idée se concrétise. Mais ce n'est pas le cas. Bien sûr. Il a toujours le même visage fermé et il impose toujours cette distance effroyable entre eux. « Tu me répètes de ne pas m'inquiéter mais c'est encore pire si tu me refuses de dire quoi que ce soit. Je finirai par aller demander au médecin, tu sais. Ou à l'infirmière. Ils me répondront, eux. » Elle jette un regard en direction des jambes de Marlon, qui n'ont pas l'air anormales outre-mesure. Alors il est où le problème ? « Et avec un peu de chance, ils me regarderont. » Celle-là, elle est méritée. N'empêche qu'elle est sérieuse : si elle doit aller chercher les réponses ailleurs, elle ira. Tant pis si ça froisse Marlon.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyLun 20 Juil - 21:18


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Quel enculé ce medecin, il aurait pas pu se taire comme il le devrait logiquement. Mais m'en prendre à lui, c'est comme de m'en prendre à Aubrey, ça n'a absolument aucun sens puisque j'en veux à l'univers entier pour m'infliger une telle torture. A cet instant, je suis bien incapable de déceler une parcelle de bon dans cette histoire, je crois que j'aurais préféré crever plutôt que de perdre l'usage de mes jambes même si c'est difficilement entendable. D'ailleurs, si une part de moi n'a aucune envie de confier ce qui se passe à Aubrey, c'est parce que ça rendrait le tout beaucoup trop réel. Je suis sans doutes trop lâche pour affronter tout ça. Je n'en suis pas fier de ce comportement abjecte, de cette façade que j'aurais souhaiter ne jamais avoir à montrer à ma petite amie. Elle finit par se mettre en colère, par me blâmer pour mon manque d'honnêteté et à sa place, j'aurais réagi de la même manière je crois. Je sais qu'elle tient à moi, je sais que c'est important pour elle d'en savoir plus pour ne pas devenir dingue et imaginer le pire mais est ce trop égoïste de ne simplement pas avoir envie de partager cette terrifiante nouvelle ? Même avec elle. Surtout avec elle... J'ai envie de crier, de chialer comme un gosse, putain je peux pas, je peux pas, je dois me montrer fort face à tout ça mais ça me tombe dessus comme une bombe et je ne sais pas quoi faire avec. Elle insiste, elle tient à connaitre les raisons de ma méchanceté sans doutes, elle serait plus rassurée de connaitre le vérité, je n'en suis pas si sur de mon côté. Au contraire, elle serait encore plus paniquée, elle serait dans le même état que moi.

Elle reprend, bien décidée à trouver les informations là où elle pourra les trouver. Je bouillonne, j'ai mal, pas physiquement mais la torture psychologique infligée par cette situation grotesque est bien plus puissante. Je finis quand même par prendre mon courage à deux mains et tourner la tête vers elle, la fixant intensément. C'est pas juste, j'étais enfin heureux, j'avais tout ce qu'il me fallait, bordel de merde, pourquoi faut il que le tragique destin s'acharne à ce point sur moi. J'ai pourtant pas l'impression d'avoir été un gamin ou un adolescent terrible. "Va leurs demander !" Ma voix prend de l'ampleur sans même que je m'en rende compte, la pauvre Aubrey est la cible de ma foudre, elle n'y est pourtant pour rien. "Et tu sais quoi ? Profite en pour leurs demander s'ils pensent qu'un jour je remarcherais !" Les yeux embués de larmes, je n'arrive plus à les retenir et l'une d'elle coule sur mon visage meurtri. La première depuis le décès de maman. Sans doutes plus motivée par la colère que la tristesse d'ailleurs. Je m'arrête net, le poing serrer alors que je retire ma main de la sienne. J'ai peur putain, je suis complètement paniqué à la simple idée de ne jamais retrouver l'usage de mes guiboles, je sais que ce n'est pas une excuse suffisante à mon comportement et pourtant, c'est plus fort que moi, seule la colère à sa place aujourd'hui. Je reprend doucement mon souffle alors que les machines commençaient doucement à s'emballer, mon sang ne fait qu'un tour dans mon corps. "J'ai perdu mes putains de jambes Aubrey. T'es contente maintenant que tu le sais ?" Je détourne à nouveau le regard et j'essuie la larme qui s'est échappée du revers de la main.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyJeu 23 Juil - 14:40


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Mais qu'est-ce qu'il cherche à faire à la fin ? A la faire fuir ? Parce que, elle l'a bien compris, il ne l'aurait pas prévenue de tout ça s'il en avait eu la possibilité. Et maintenant il veut qu'elle se casse ? Qu'elle le laisse là, seul dans cette chambre d'hôpital ? Aubrey ne comprend même pas pourquoi et c'est peut-être ça, qui la met le plus en rogne. Il ne la regarde pas. Il est sec, froid, distant. Il ne lui explique rien, la laissant dans le flou le plus total sans se soucier de ce qu'elle pense. De ce qu'elle imagine. Parce que, oui, il est clair qu'elle se monte la tête à cause de tout ça ... elle ne sait plus quoi penser, elle ne sait plus où donner de la tête. Et Marlon qui refuse de lâcher quoi que ce soit. Sur le coup, le fait de s'emporter un peu lui fait du bien et puis il le regrette quelque peu après ... Il n'a pas besoin de ça, c'est évident. Mais pour lui tirer les vers du nez, il faut le secouer visiblement. Cela fonctionne. Enfin. Aubrey se retrouve complètement déstabilisée face à son regard. Elle ne devrait pas, pourtant, ce n'est pas la première fois qu'il la regarde avec autant d'intensité. Mais là, il y a quelque chose de différent. Pas qu'une en fait, plusieurs. Le contexte, notamment. Le lieu dans lequel ils sont. Leur relation étiolée par la distance et l'impassibilité de Marlon. Elle ne sait pas quoi faire alors elle se contente d'attendre. S'il la regarde comme ça, c'est bien qu'il va finir par, enfin, tout lui dire, non ?

Encore un peu, un peu moins de retenue et Aubrey sursautait face à la voix au volume soudain trop élevé de Marlon. Elle parvient à ne pas le faire mais elle n'en reste pas moins abasourdie. Par sa réaction, par ce qu'il ne tarde pas à lui dire et par ses yeux remplis de larmes. C'est la première fois qu'il s'en prend à elle de cette façon. C'est la première fois qu'elle le voit au bord des larmes, qu'elle le voit pleurer tout court en fait. Et c'est la première fois, aussi, qu'elle reste complètement sans voix face à lui. Incapable de dire quoi que ce soit pour le rassurer, incapable de se rassurer elle-même. La bombe est lâchée et elle fait son effet. Autant sur elle que sur Marlon, visiblement. Elle ne sait pas si ça le soulage de lui avoir dit ou si c'est pire encore mais pour elle c'est pire. Bien pire. Au moins, maintenant elle le sait. « Marlon ... » Pas très brillant. Pas brillant du tout même. Un soupir lui échappe alors qu'elle jette vaguement un regard nouveau en direction de ses jambes, masquées sous le drap. Elle ne voit rien mais maintenant elle sait. Et elle n'est pas certaine de l'avoir encore pleinement réalisée. Tant pis, elle y réfléchira plus tard. Et tant pis, elle prend le risque de se faire jeter par Marlon. Parce que, au point où ils en sont ça ne l'étonnerait pas le moins du monde qu'il le fasse. En prenant garde à ne pas mettre ses chaussures sur le lit, elle s'y glisse, elle, aux côtés de lui. Elle pose sa tête sur son torse, ses mains pas très loin. « Je suis là, d'accord ? J'vais pas te lâcher. » Elle ne croit pas si mal dire, ne se doutant pas une seule seconde de ce qui se trame dans la tête de Marlon. Elle a pourtant toujours deviné ... « Je vais tellement rester avec toi que tu vas finir par faire une overdose. On va traverser ça tous les deux. » Quoi que, il en a peut-être déjà marre d'elle.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyVen 24 Juil - 22:35


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Je fini par tout lâcher, lui dire, lui expliquer ce qui se trame, sauf qu'elle n'en a vraiment aucune idée, elle n'a pas conscience de l'impact que cette nouvelle a pu avoir sur moi. Elle n'a pas conscience du fait que je suis complètement anéanti, je voudrais être plus brave, plus fort face à tout ça mais j'en suis incapable, je ne fais que subir et à cet instant, je me dis que j'aurais préféré crever dans ce putain d'incendie... Je suis révolté face à cette injustice, face à ce drame qui m'assaille de part en part. Je ne ressens peut être aucune douleur physique et pourtant, mon corps tout entier me fait mal. La douleur est bien là, partant de mon cerveau, encore intact de son côté. Je suis complètement abattu, fermé à vie, la perte est inacceptable et l'avenir n'a plus tellement d’intérêt. Et je suis probablement le plus égoïste des hommes à cet instant, mais je n'ai aucune envie de la voir à mes côtés durant cette épreuve, je ne veux pas la tirer vers le fond avec moi. La tristesse montait brusquement comme une vague venue de loin, me prenant à la gorge, me menant au bord des larmes. Et elle, elle s'installe à côté de moi, rassurante, elle me prend la main, elle laisse entendre qu'elle n'a l'intention d'aller nulle part, qu'elle sera là. A quoi bon ? C'est fini, j'ai jouer mes dernières cartes. Et a cet instant, je ne suis pas sur de croire en grand chose. A vrai dire non, c'est certain, je ne crois plus en rien, je ne crois plus en nous. Hors de question que la pitié la tienne à mes côtés. Je ne veux pas d'une histoire d'amour comme celle là...

Je voudrais reprendre le contrôle sur mon esprit mais il semblerait que tout ça se soit évanouie quelques minutes plus tôt, quand cette infirmière m'a annoncé que je ne pourrais peut être jamais remarcher. Pire qu'un putain de cancer à mes yeux, pire que la mort elle même... Sans mes deux membres moteurs, je n'ai plus gout à rien. Et à cet instant, je voudrais qu'elle soit loin, ressasser mon sombre avenir seul dans ma minable chambre d’hôpital. "Je n'ai pas besoin de toi." fis je, plus froid qu'un iceberg. Le titanic a sombré, la fin de notre histoire a sonné. Ca aura finalement été de courte durée. Sa pitié, je ne veux pas l'accepter, c'est pire que tout. Et le pire, c'est que son empathie et sa gentillesse se veulent être des qualités honorables, mais à cet instant, elle me détruise un peu plus. L'existence est finalement bien précaire et instable et les bribes de vies qu'il me reste encore sont bien vaines. Le bonheur n'est finalement pas immuable, il est trop fragile pour tenir, j'aurais du m'en douter. Je pensais pourtant avoir donné en ce qui concernait les drames, apparemment pas assez... "tu devrais y aller." ajoutais je, assénant là un coup fatal. Au moins, si elle me déteste, ce sera plus simple de lui dire adieu je crois. Je ne supporterais pas l'idée qu'elle soit là, à m'attendre, qu'elle reste à mes côtés simplement parce que c'est la chose à faire. Ben ouais, on abandonne pas son mec alors qu'il devient handicapé, on reste avec, par pitié, par devoir... Oh non... Pas par amour même si c'est ce qu'elle prônera.

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MessageSujet: Re: This pain is just too real (ft Marlon)   This pain is just too real (ft Marlon) EmptyDim 26 Juil - 12:34


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Pourquoi Aubrey a-t-elle la désagréable impression que, quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, Marlon ne changera ni d'avis, ni de comportement ? Il semblerait qu'il soit déterminé à la repousser. Il ne va quand même pas la jeter définitivement, hein ? Sa froideur laisse à se poser des questions. Elle s'installe à ses côtés et il ne fait pas le moindre mouvement dans sa direction, rien qui laisse entendre qu'il veut qu'elle soit là. Rien. Elle essaye de le rassurer, de lui faire comprendre qu'elle sera là quoi qu'il arrive mais ... en vain. Il ne veut rien entendre de ce qu'elle dit, il ne veut pas l'accepter. Il ne l'accepte pas, elle. Non, il ne peut pas la laisser comme ça. Il ne peut pas l'abandonner comme ça. S'il lui pose la question à elle, il est évident qu'elle restera à ses côtés. Qu'elle le soutiendra. Et pas par pitié, ou par compassion, mais bien parce que c'est lui, Marlon. Elle ne veut pas le perdre, encore moins le laisser dans sa merde alors qu'il a toujours été là pour elle, lui. Mais sans tout à fait l'accepter, elle sent qu'il n'a pas l'intention de laisser les choses se passer ainsi. Pourquoi tient-il à ce point à la repousser ? Pourquoi ne veut-il pas d'elle ici ? Difficile à comprendre, pour Aubrey. Elle, tout ce qu'elle veut, c'est être présente pour lui. Comme il se doit. Et comme il est logique qu'elle le soit. Pourtant, les mots de Marlon suffisent à eux seuls à semer le doute dans son esprit, et à l'embrouiller encore un peu plus. Il n'a pas besoin d'elle.

C'est ça, son explication ? Blessée, Aubrey s'écarte. Elle n'en a pas vraiment conscience, mais un rire ironique lui échappe. C'est ça alors, hein ? Il n'a pas besoin d'elle. Il ne veut pas d'elle. Bien qu'elle se sente mal au possible, Aubrey veut encore croire au fait que c'est le contre-coup de l'accident. Ça s'est produit aujourd'hui, il a appris aujourd'hui que ses jambes rencontraient un gros problème mais ... ça va aller mieux, n'est-ce pas ? Il ne peut pas baisser les bras si facilement, il ne peut pas lui dire au revoir comme ça. Elle veut y croire, rester positive ... Pour deux. Parce que Marlon, lui, semble avoir déjà baissé le bras. Alors qu'il devrait se battre, croire en son avenir. Elle y arrivera, elle réussira à lui faire ouvrir les yeux sur ça : tout n'est pas perdu. Elle ne va pas le laisser tomber uniquement parce qu'il n'a pas besoin d'elle. Il ne veut juste pas avouer le contraire, parce qu'il blessé dans sa fierté. Blessé de devoir être allongé dans ce lit alors qu'elle est désormais debout à ses côtés. Mais sa froideur, la distance qu'il leur impose, putain ça fait mal. Elle ne pensait pas que cela pouvait être aussi douloureux. Qu'il baisse les bras, c'est une chose, mais qu'il la repousse de cette façon, c'en est une autre. Aubrey s'efforce de ne pas se mettre à pleurer comme une gamine à qui l'ont vient de retirer un objet précieux. Non, elle se contente de se redresser, plus pâle que jamais. Avant de se pencher au-dessus de son lit pour déposer un baiser sage sur son front. Il n'en accepterait pas plus d'elle de toute façon. « Je reviendrai demain. » Elle ne lui laisse pas le choix et, à vrai dire, ne lui laisse pas non plus le temps de répliquer. Elle en a assez entendu et supporté pour aujourd'hui. Elle ne veut pas qu'il la repousse une nouvelle fois. Alors, après lui avoir jeté un dernier regard, elle quitte la chambre. Douloureux, oui, c'est le terme.

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