bohemian rapshody
“Cendrillon pour ses vingts ans est la plus joli des mamans ”
Il était une fois, un couple qui semblait heureux aux yeux de tous, elle, était d’une beauté inqualifiable, lui l’était tout autant mais surtout fou amoureux de sa belle. Tout disait d’eux qu’ils étaient faits pour être ensemble et qu’ils feraient un beau mariage et des magnifiques enfants. Oui, mais vous savez quoi, la vie est garce et elle aime bien surprendre les humains parfois ! Oui, elle adore ça et là pour le coup, elle a plutôt bien réussit !
Lui venait d’une famille riche de Londres, elle, des bas fonds de la ville, mais cela ne lui posait pas de problème ni à sa famille en apparence, ce mariage paraissait parfait, un vrai conte de fée anglais. Lana Austen devint ainsi Lana Sheeran épouse de James Sheeran pour son plus grand bonheur. Mais ce rêve devient très vite un cauchemar. Lana tomba enceinte très vite après leur mariage, enfant désiré à qui on donna le prénom du grand-père paternel, enfant chéri le jeune Noaim devint rapidement source de dispute au sein du couple, en effet le jeune poupon brun aux yeux bleus n’avait rien hérité du père blond et de nombreuses rumeurs enflaient dans la famille et bientôt dans la ville où la famille était connue et respectée. L’enfant n’était peut-être pas de lui, Lana aurait trompé son mari ! Chose bien évidement fausse mais le statut de la jeune femme commençait à gêner sérieusement et maintenant cet enfant bâtard, s’en était de trop, James ne résista pas longtemps aux pressions familiales et mis sa femme et son fils à la porte, un soir à l’abri des regards, il leur donna un peu d’argent et leur ordonnant de ne jamais revenir. C’est ainsi que la jeune Lana se retrouva seule avec son fils, à peine âgé de deux ans, sur les bras, sans abri et avec très peu d’argent. Elle redevint ainsi Lana Austen suite au divorce qui fut bizarrement rapidement prononcé.
Seulement, la disparation soudaine de la jeune femme et de son fils ne suffit pas à redorer la réputation de James, bientôt sa famille, ses amis, tout ceux qui faisait sa richesse, lui tournèrent le dos et bien vite, trop vite il se retrouva au plus bas, au même rang que son ex-femme.
the last goodbye
“les lumières dansent dans l'ambulance, mais elle tue sa dernière chance, tout ça n'a plus d'importance, elle part ”
Le teint blanchâtre posa un regard protecteur sur son fils assis sur le fauteuil près de son lit, lieu qu’il ne quittait presque plus depuis une semaine maintenant, « Non maman, je ne veux pas te laisser » son regard effrayé contredit ses propos.
« Je t’aime mon bébé, et je t’aimerais toujours, je veux que tu me promettes de prend soin de toi, je veillerais toujours sur toi, toujours… » Ce dernier mot fut prononcé dans un souffle, son dernier souffle.
« Naaaannnn » Son cri de douleur résonna dans toute la pièce et au-delà de l’hôpital. La tentative de réanimation des médecins fut vaine et l’heure du décès fut prononcée.
Noa resta assis dans le couloir de l'hôpital des heures durant refusant de bouger, incapable de se mouvoir. A l'âge de dix ans, le jeune Noaim venait de perdre sa mère, les images de l'agression revenant sans cesse dans son esprit, la bravoure de sa mère qui s'est sacrifiée pour son unique fils, il le sait, elle aurait pu s'enfuir, elle aurait pu sauver sa peau mais elle a protégé son fils, se servant de son corps comme d'un bouclier au moment où le son du tir retentit. Personne ne saura jamais si Noa était bel et bien la cible ce soir là mais la victime fut bien Lana, sa mère.
La main serrant celle de l'assistante qui l'accompagné, le jeune anglais, retenait ses larmes qui remontaient sans cesse à la surface depuis deux jours maintenant que sa mère avait quitté ce monde devant ses yeux. Lorsque la porte s'ouvrit, Noa n'osa pas relever les yeux, le froid engourdissait son corps, il voulait juste s'allonger, fermer les yeux et laisser le sommeil faire disparaître la douleur quelques temps.
stigmatized
“car sur la Terre et dans les cieux tes anges n'aiment pas devenir vieux. ”
Noa ne connaissait pas son père, il les avaient chassés lorsqu'il avait à peine deux ans, trop jeune pour se souvenir, du peu de temps heureux qu'ils ont vécus tous les trois, si peu de temps. Pourtant, le jeune brun connaissait son histoire, sa mère avait tentée de lui cacher mais l'enfant trop curieux, posait trop de question. Il n'avait pas vraiment résisté, ni protesté lorsqu'on lui avait annoncé que son père avait accepté de le reprendre à la mort de sa mère, vivre avec ce père qui ne voulait pas de lui ne pourrait pas être pire que de vivre dans un orphelinat. C'est ce qu'il s'imaginait du moins, très vite la situation se dégradait, James n'eu jamais de mots tendre envers son fils, il l'avait accepté uniquement par amour pour Lana, car oui il l'avait aimé, il avait regrettait son geste au moment où il avait fait, il avait toujours penser que tout ça était de la faute de cet enfant maudit qui avait chamboulé tout leur avenir. Enfant qui était devenu sa responsabilité aujourd'hui, être qu'elle avait sauvé au péril de sa vie, voilà pourquoi il se devait de l'élever, en l'honneur de sa mémoire à elle. Mais la haine qui voilait son regard chaque fois qu'il posait les yeux sur son fils ne faisait pas de doute.
Il fermait les yeux, ne surtout pas répondre et attendre que ça passe, avec le temps, il avait appris les gestes à éviter. Il ne ressentait plus les coups, son esprit s'évadait pendant les longues minutes que durait son calvaire. il avait douze ans et son corps avait reçu tellement de coup, qu'il en était presque immunisé. Sa tête cognait contre tous les meubles, mais ne semblait pas prête à exploser, il n'avait aucune douleur physique. C'était vie désormais, pour un mauvais geste, une parole de trop, le coup partait, un seul ou plusieurs, cela dépendait de l'état de son géniteur, du taux d'alcool présent dans ses veines. Parfois, quand l'alcool avait totalement remplacé son sang dans son corps, il lui arrivait de se laisser aller, de lui raconter ses pensées, qu'au fond c'était lui le responsable, pas Noa, mais qu'il était simplement incapable de l'aimer, qu'il ne pouvait s'empêcher de voir le visage de la femme de sa vie chaque fois qu'il le regardait, que la douleur était-t-elle qu'elle se transformait en haine, en coups. Le plus souvent, James ne se souvenait pas de ses moments de confidence, mais Noa lui se rappeler, de toutes, il vivait avec ça depuis et le garda en lui à jamais.
Sa propre rage il la déversait dans la rue, chaque prétexte était propice à se battre, il ne répondait que par la violence, il ne connaissait que ça.
Il emmena même son meilleur ami dans sa descente aux enfers. Trop de points communs les avaient liés au départ, Killian avait le seul gosse du quartier que Noa n'avait pas eu envie de frapper, non eux les mauvais coups ils les faisaient ensemble, toujours, inséparables, les deux anglais l'ont très vite étaient. Killian étaient le petit frère que Noa n'a jamais eu, l'ami qu'il n'a jamais eu, son alter ego, celui qui le comprenait mais qui pourtant prenait le mauvais chemin à cause de lui. Mais Noa n'en a jamais eu vraiment conscience, et Killian ne lui a jamais rien reproché, non ils étaient frères, à jamais. Encore une fois, la seule lumière de sa vie finit par l'abandonner, Killian quitta Liverpool, pour aller vivre à des milliers de kilomètres de là, loin de lui, le laissant ici, dans sa misérable, condamné à vivre son calvaire. Ce départ replongea Noa dans sa violence, qui augmenta chaque jour.
Le verdict tomba plusieurs semaines plus tard. Bipolaire. Ce mot n'avait aucun sens pour le jeune brun, qu'est-ce qu'ils en savaient ces foutus médecins de ce qu'il était, de ce qu'il avait vécu, de ce qu'il vivait même? Comment pouvait-il être capable de mettre un nom sur ça. Non il n'était pas malade, c'est sa vie qui le torturait de jour en jour.
Beautiful lie
“a song of ice and fire ”
Dès l'âge de dix-sept ans, la vie de Noa Austen fut différente, sa bipolarité prenait souvent le dessous lorsque son père se défouler sur lui et bien souvent c'est James Sheeran qui finissait à l'hôpital, frapper était devenu un réflexe chez le jeune homme, son corps était bien trop usé par les coups donnés par son père, il en était las et ne supporterait pas un seul de plus, dorénavant c'était lui qui frappait le premier, dès qu'il sentait le moment venir. La situation se dégrada rapidement à vingt ans son père le chassa de la maison, plan déjà prévu par Noa, mais quitter cette maudite maison ne fut pas sans conséquences pour lui, une fois encore il se retrouvait seul, abandonné, comme toujours. Il arpentait les bars à la recherches de victimes avec qui finir la nuit et squatter plusieurs jours, son charme inné lui facilitait bien souvent la tâche, il se retrouva finalement à Londres, là où personne ne connaissait son histoire, il se présenté sous le nom de Noa Austen, le nom de Sheeran bel et bien enterré quelques part à Liverpool. Après quelques années de petits jobs, il avait économisé suffisamment d'argent pour quitter définitivement son Angleterre natale, et rejoindre le rêve américain, mais sa peur de la solitude ne le quittant jamais, il prit instinctivement un billet pour Savannah, là où se trouvait son meilleur ami, si tant est qu'il pouvait encore le considérer comme tel.
Sauver ou périr. Voilà désormais son nouvel objectif, à vingt-cinq ans, Noa avait trouvé sa vocation, combattre les flammes, sauver des vies. Toute sa vie, il n'avait rien fait de bien à ses yeux, sa mère était morte pour lui, il n'avait pas su la sauver, son père l'avait haït pour ça, aujourd'hui il tait temps pour lui de se racheter, de prendre sa revanche sur la vie.
Nouvelle mission. Un soir banal, un appel, il est réquisitionné, il file avec son équipe. Un bar en feu, des personnes sont présentes dans le bâtiment, seule information qu'on leur donne sur les lieux. Ses gestes sont automatiques, il sait où est sa place, ce qu'il a faire, il ne réfléchit pas, il agit. Des cris retentissent finalement, des personnes appellent au secours à la fenêtre, le mécanisme se met alors en marche, on vient en aide aux victimes, la fumée brouille la vision, tout devient trop flou, Noa qui a pris en charge une jeune femme, applique ce qu'il a appris, après s'être assuré que la jeune femme allait il l'accompagna vers l'ambulance, et prit congé d'elle mais elle retint son bras. « Il y a encore quelqu'un.... monsieur, s'il vous plait... elle est encore à l'intérieur... je vous en prie... sauvez-là.. » Sa voix était très faible, à peine audible, ses mots entrecoupés de quinte de toux dû à la fumée. Noa fixa le bar, puis regarda autour de lui, il ne distinguait quasiment rien, trop de mouvement. Encore une nouvelle fois, il ne réfléchit pas, il fonça vers le bâtiment en flamme, peinant à trouver un passage, il avançait à l'aveugle, dans la salle principale, lorsqu'il la vit, prise au piège pas une poutre, il s'approcha d'elle vérifiant l'état des alentours, il souleva alors la poutre pour la dégager et passant ses bras sous elle, il la souleva et la serra dans ses bras pour sortir du bar. « Mademoiselle, vous m'entendez ? Je vais vous sortir de là, accrochez-vous ok ! » Il vit son regard plonger dans le sien à peine quelques secondes avant de sombrer. Il se mis alors à courir, quoiqu'il se passe il sauvera cette fille, il le devait, il se promit intérieurement qu'il la sauverait, elle.
a modern myth
“Something in the way you move, makes me feel like I can't live without you. ”
Noa a toujours obtenu ce qu'il voulait, grâce à son charme naturel, son accent british, il n'a jamais eu besoin de plus. Il n'a donc pas l'habitude qu'on lui résiste aussi longtemps, c'est peut-être ça qui lui a plu en premier chez Eileen. Il était venu la voir une fois à l'hôpital pour voir comment elle allait, chose qu'il ne faisait pas avec toutes les femmes qu'il sauvait évidemment mais quelque chose de spéciale s'était passé ce soir là et il avait eu envie de venir prendre de ses nouvelles et pratiquement tous les jours jusque sa sortie, il ne savait pas trop pourquoi il venait au départ, sa nature de charmeur avait opéré naturellement mais l'effet n'avait pas du tout était le même qu'habituellement et ça l'avait probablement attiré. Il était revenu le jour de sa sortie mais était visiblement arrivé trop tard, et lorsqu'il tenta de s'informer sur la jeune femme on refusa de lui fournir la moindre information, n'étant pas de la famille. Il n'insista pas plus longtemps, surtout lorsque les vigiles de la sécurité avaient fait leur apparition. Après tout c'était juste une fille parmi d'autres, pourquoi s'acharner.
« T'es pas sérieux là ? Ce truc c'est pour les ringards, j'ai pas besoin de ça mec, ça me barbe plus qu'autre chose, putain viens on file au bar plutôt ! » Mais pour une fois Noa se laissa convaincre, plus par curiosité que par réelle envie. « Ok mais dix minutes et on se casse ok! »
Et une heure plus tard, le voilà au fameux bal des pompiers, organisé chaque année, et qui, à chaque fois, l'ennuis profondément. Mais cette fois fut différente. Il repéré une jeune fille seule dans la foule et naturellement s'approcha d'elle pour faire opérer son charme sur elle, histoire d'occuper sa soirée. Il soupira, lorsqu'il entendit une fameuse Jenna qui s'était approché sans qu'il en s'en rende compte, mais se tourna vivement vers elle lorsqu'il comprit ce qu'elle venait de dire. Et c'est là qu'il la vit, Eileen, la jeune femme qu'il avait sauver des flammes. Il sourit vivement, et délaissant la brune qu'il avait accosté plus tôt, sans même s'excuser auprès d'elle, il s'approcha d'Eileen. « Hey, ça a l'air d'aller mieux... » Il lui proposa de quitter le bal pour aller ailleurs, il voulait se retrouver seul avec elle, pour la première de sa vie, il voulait vraiment faire les choses bien. Et plus la jeune femme lui résistait, plus il insistait. Il ne le savait pas lui-même mais elle n'était une simple fille abordée dans un bar, elle était LA fille, celle qu'il avait toujours cherché, mais, encore aujourd'hui, il l'ignore.
Leur histoire ressemble finalement plus à un conte de fée, il l'aime, elle l'aime, ils partagent tout, avec elle, il redevient le jeune Noa, fou amoureux, apaisé. Au bout de deux ans, il lui demande d'emménager avec lui, ne supportant plus de se réveiller un seul matin sans elle à ses côtés, elle accepte.
Mais la vie à deux n'est décidément pas pour lui, ses vieux démons resurgissent sans qu'il comprenne pourquoi. Sa peur de l'abandon reprend sa place, emmenant avec elle la jalousie, la paranoïa. Son passé refait surface, sa nature reprend ses droits, il redevient Noa, le dragueur, l'homme à femmes et non à une seule. Pourtant il l'aime, bien trop, c'est bien ce qui le détruit, ce qui le tue à petit feu, l'amour n'a jamais vraiment partie de sa vie, il ne sait pas comment gérer cette nouvelle vie, alors il fait ce qu'il a toujours su faire. Souffrir et faire souffrir.
« Qu'est-il arrivé à l'homme qui s'est tant acharné pour m'avoir ? » Sa main enserrant son poignée, il sent la rage monter en lui, il tente de la maîtriser mais elle est plus forte, comme à chaque fois, il n'est pas assez fort, il la laisse l'envahir, tellement plus simple. Une gifle part, incontrôlable, il regrette aussitôt mais ne dit rien, il s'approche juste d'elle, il voudrait tellement lui dire, lui expliquer ce qu'il ressent, ce qu'il veut mais il en est tout simplement incapable, alors il laisse l'autre lui prendre le contrôle. « Je t'aime Eileen, je suis rien sans toi, ne n'abandonnes pas toi aussi.. » Les mots sortent tout seuls, il les pensent sincèrement, mais il sait aussi que ça le fera rester, il sait comment l'apprivoiser et tel un lâche il en use, à chaque fois, depuis maintenant deux ans.